Laurent BORDES, nouveau directeur du collège STEE de l’Université de Pau et Pays de l’Adour

Publié le lundi 29 avril 2019 - Éducation, Vie associative

Nouveau directeur du Collège STEE de l’Université de Pau et Pays de l’Amour, nous avons eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec Laurent BORDES sur nos projets respectifs. A son tour, il répond à nos 3 questions!

  • Laurent Bordes, qui êtes-vous ?

Professeur d’université en mathématiques, j’ai été recruté par l’UPPA en 2006 après avoir exercé à l’Université de Technologie de Compiègne. J’assure la direction du collège Sciences et Technologies pour l’Énergie et l’Environnement (STEE) qui compte environ 700 personnels et regroupe près de 5000 étudiants dont environ 1800 à Anglet et Bayonne inscrits en licence, master, doctorat, en DUT à l’IUT de Bayonne Pays Basque et en formation d’ingénieurs à l’ISA BTP. Je suis aussi vice-président en charge du numérique pour la Communauté d’Université et d’Établissements d’Aquitaine. J’ai été vice-président en charge de la recherche de l’UPPA, vice-président délégué au numérique de l’UPPA et directeur du LMAP (laboratoire de mathématiques et de leurs applications), une unité mixte de recherche CNRS-UPPA associée à l’Inria.

  • Quelles sont les actualités de votre collège « Sciences et Technologies pour l’Énergie et l’Environnement » ?

Suite à sa labellisation I-SITE (Initiatives – Science – Innovation –Territoires – Économie) dans le cadre des Investissements d’Avenir en février 2017, l’UPPA s’est organisée en trois collèges universitaires. Le collège STEE porte une grande partie des forces en recherche et en formation qui ont permis cette labellisation et qui place désormais l’UPPA parmi les 18 établissements reconnus pour leur excellence au niveau national et international. Le collège STEE a donc une responsabilité importante dans le développement de la recherche et de la formation en cohérence avec les enjeux des territoires. Le collège STEE, accompagné par la Communauté d’Agglomération du Pays Basque, mène des projets ambitieux en formation comme en recherche. Dans le domaine de la formation par exemple, l’ISA BTP augmente régulièrement ses effectifs. De plus, nous avons ouvert un nouveau parcours de licence en informatique pour le numérique dans les sciences du vivant, qui pourra alimenter en étudiants deux parcours de master ouverts à la fois à l’alternance et à l’international. Dans le domaine de la recherche, huit de nos laboratoires de recherche sont installés sur le campus de Montaury et à Saint-Pée sur Nivelle, ainsi que deux fédérations de recherche, dont la plupart sont mixtes avec l’INRA et le CNRS. Nous avons aussi des collaborations anciennes avec une équipe d’Ifremer hébergée dans nos locaux et avec Nobatek. Aujourd’hui, la recherche partenariale se manifeste aussi à travers la création de chaires. Sur le site de Montaury sont apparues des chaires d’excellence autour de l’architecture physique et urbaine, du stockage du CO2 et des matériaux bio-inspirés à faible impact environnemental pour le milieu marin. D’autres projets d’excellence, tout aussi ambitieux, sont en voie d’émerger. En matière d’enseignement et de recherche, le Pays Basque possède un fort potentiel de développement et le collège STEE jouera assurément un rôle important dans cette transition souhaitée par le territoire à travers son Schéma Local pour l’Enseignement Supérieur, la Recherche et l’Innovation.

  • Quelle est votre vision du numérique ?

Aujourd’hui la question n’est plus de savoir si nous vivons une révolution. Le numérique transforme durablement notre société et influence nos comportements. Les usages du numériques interviennent à tous les niveaux. Dans notre façon d’enseigner avec des ressources abondantes qu’enseignants et apprenants doivent maitriser, des plateformes d’enseignement qui font évoluer les pratiques pédagogiques, la possibilité d’abolir les distances par des équipements qui permettent le travail sans présentiel, etc. Dans le domaine de la recherche, l’expérimentation numérique vient en complément de l’expérimentation « classique », les deux approches se nourrissent et font progresser rapidement la production des savoirs. Nos pratiques professionnelles voient apparaitre de nouvelles modalités de travail collaboratives ou dématérialisées. Le numérique apporte de formidables opportunités avec une abondance d’usages. Face à ce flot d’usages nouveaux, face à la production et à l’exploitation des données personnelles, nous ne devons pas être naïfs. Des pratiques réflexives doivent accompagner ces mutations, une culture du numérique doit être diffusée, les modèles qui sous-tendent l’économie du numérique doivent être démystifiés et les inégalités nouvelles que génère l’utilisation d’outils numériques ne doivent pas être négligées. En tant qu’universitaires, nous devons intégrer et accompagner ces transformations. Il aura fallu attendre 2019 pour voir apparaitre une spécialité « numérique et sciences informatiques » au lycée. Avec le soutien du rectorat, des enseignants-chercheurs en informatique du collège STEE formeront durant deux ans et accompagneront 25 enseignants des établissements du second degré du territoire.

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