Numérique Responsable : de la connaissance à l’action

Depuis de nombreuses années le sujet de « l’urgence climatique » est largement traité dans les domaines du transport, des milieux aquatiques, des déchets etc… Néanmoins cette thématique abordée sous l’angle du numérique ne fait écho que depuis peu. Par exemple, c’est en janvier 2018 que les pouvoirs publics spécialisés (L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et l’Institut national de la consommation) publient une série de 5 vidéos qui font le point sur la pollution numérique et donnent des conseils aux consommateurs pour essayer de la réduire à leur échelle.

 

 

Ou encore, la vulgarisation de la question pour les plus jeunes n’apparait qu’en octobre 2018 sur le site lumni.fr (plateforme publique d’éducation) avec le film d’animation « Cliquer c’est polluer ».  

 

 

Les spécialistes, eux, travaillent déjà depuis une quinzaine d’années sur le sujet du Numérique Responsableavec notamment la création en 2004 de la communauté Green IT ou encore l’association The Shift Project, créée en 2010. Deux figures emblématiques de cette cause sont Jean Marc Jancovici et Frédéric BordageD’ailleurs, ce dernier a pu, le 16 janvier dernier, répondre positivement à l’invitation du Cluster Pays Basque Digital et proposer une conférence largement plébiscitée dans les locaux de l’ESTIA à la Technopole Izarbel de Bidart (64).  

 

 

Mais, c’est en mars 2018, que le sujet arrive plus franchement dans les ministères. Les secrétaires d’Etat Brune Poirson (écologie) et Mounir Mahjoubi (numérique) sont interpellés par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing), le WWF France et GreenIT.fr. Le but est de présenter une contribution collective inédite (avec le concours du Conseil national du numérique – CNNum) matérialisée dans un Livre Blanc Numérique et Environnement. Cette action a pour vocation de lancer le débat sur les mesures les plus appropriées à mettre en place sur cette thématique,  avec 26 propositions d’action à destination des acteurs publics pour mettre le potentiel de transformation du numérique au service de la transition écologique.

 

Le Numérique Responsable et son label 

C’est dans ce contexte qu’est né l’Institut du Numérique Responsable en 2018, qui œuvre autour des trois enjeux clés du Numérique Responsable : 

  • la réduction de l’empreinte du numérique,
  • la capacité du numérique à réduire l’empreinte de l’humanité,
  • la création de valeur durable/innovation responsable via le numérique pour réussir l’e-inclusion de tous.  

En d’autres termes, le numérique responsable recouvre : 

    • le Green IT pour réduire l’empreinte environnementale à l’échelle des Directions des Systèmes de l’Information (DSI), 
    • l’IT for green, qui met le numérique au service du développement durable  
    • la conception responsable des services numériques. 

 

 

Le label Numérique Responsable, une démarche RSE 

Le label vise à réduire l’empreinte sociale, économique et environnementale du numérique dans les organisations (publiques ou privées). Il aborde donc les 3 piliers du développement durable : people, planet, profits. Le label fait partie de toute démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). C’est autour d’un référentiel de 5 axes et 14 principes qu’il se déploie, à renouveler tous les 3 ans. Initié par l’Institut de Numérique Responsable, il est déployé par l’Agence RSE Lucie à Paris.

 

Acquérir des connaissances 

En juillet 2019, à la fin des Rencontres Numériques du Pays Basque, organisées par l’antic, lors de la conférence de Jacques-François Marchandise (La Fing), une question a été posée : quel Internet voulons nous ? Et depuis, cette question est présente au sein de la structure et de notre territoire.  

Et c’est en décembre 2019, lors du 1er atelier des préparatifs Rencontres Numériques 2020, qu’une 1ère réponse est apportée par les adhérents de l’association. En travaillant autour des thématiques possibles, il est largement évoqué le numérique raisonné, responsable, constructif, positif, éducatif etc…  Suite à ces réflexions, il fallait sans attendre apporter des précisions sur ces terminologies très larges et complexes et ainsi mieux définir la thématique des prochaines Rencontres Numériques.  

 

 

Passer à l’action 

L’antic a donc pu, les 10, 11 et 12 février derniers, profiter de la 1ère formation 2020, du label Numérique Responsable de l’Agence Lucie (Paris). Ce label est organisé autour d’un référentiel construit par des experts du Green IT, dont l’Institut Numérique Responsable et son directeur scientifique Vincent Courboulay.
Aujourd’hui l’équipe de l’antic Pays Basque a renforcé ses compétences sur le sujet, et va pouvoir mieux aborder les tenants et aboutissants auprès de son réseau au Pays Basque. D’une part en alimentant les prochains ateliers préparatifs des Rencontres Numériques 2020 et d’autre part, en continuant son travail d’agitateur numérique, en sensibilisant le territoire à cette thématique ressente et oh combien actuelle.